A ce jour, un seul vaccin contre la Covid-19 est distribuée en France. Il s’agit de celui développé par Pfizer-BioNTech.
La plateforme régionale d’oncologie de Martinique recommande aux usagers de soins de la cancérologie de se faire vacciner.
Aussi, il convient de lire avec attention nos recommandations ci-dessous et à prendre rendez-vous dans un centre de vaccination proche de chez vous.
Téléphone au 0 800 009 110
La liste des centres sur le site de l’ARS Martinique
Qui est prioritaire ?
Depuis le 18 janvier 2021, la vaccination est notamment accessible en priorité aux « patients atteints de cancers et de maladies hématologiques malignes en cours de traitement par chimiothérapie », jugés à très haut risque de développer une forme grave de Covid-19 (voir les critères de priorité annoncés par le gouvernement au 14 janvier).
Ces patients prioritaires devront avoir une prescription médicale de leur médecin traitant pour bénéficier de la vaccination sans critère d’âge.
Pour les personnes atteintes de cancer non éligibles aux critères de priorité, la vaccination reste vivement recommandée, selon la chronologie établie à l’échelle nationale.
Pourquoi se faire vacciner quand on a un cancer ?
Comme pour l’ensemble de la population, la vaccination est le seul moyen, à ce jour, de stopper l’évolution du virus, de vous protéger et de protéger vos proches de l’infection.
Les patients souffrant d’une maladie cancéreuse font partie des groupes à risque de développer des complications sévères au Covid-19, notamment en cas de tumeurs malignes bronchiques, métastatiques ou hématologiques.
Par ailleurs, une infection au Covid-19 risque d’entrainer un retard dans les traitements réalisés avec une perte de chance sur l’efficacité attendue.
Qui peut se faire vacciner contre la Covid-19 ?
Tout patient souffrant ou ayant contracté une maladie cancéreuse, sera éligible (en fonction de la chronologie imposée par les pouvoirs publics) à une vaccination anti-Covid-19.
Certaines contre-indications sont reconnues et développées dans un paragraphe spécifique de ce document.
Des précautions d’administration sont toutefois nécessaires en fonction du moment de votre traitement ou encore du traitement en particulier.
Quand se faire vacciner ?
Dans l’idéal, avant de débuter un traitement anticancéreux.
En cas de traitement systémique (chimiothérapie, immunothérapie, thérapie ciblée) :
Si le traitement a déjà été démarré, il convient d’éviter de réaliser une administration du vaccin le jour de l’administration du traitement anti-cancéreux, au risque de réduire l’efficacité du vaccin. Il est donc conseiller de le réaliser en « intercure » (entre deux injections) en cas de traitement systémique.
En cas de traitement par des médicaments agissant sur les cellules B (anti-CD19, anti-CD20, CAR-T cells) :
L’administration du vaccin se fera plutôt soit avant le démarrage soit 6 mois après la fin des traitements, en raison d’une sous-efficacité potentielle du vaccin.
En cas de radiothérapie :
Aucune donnée n’est à ce jour disponible, mais aucun élément ne semble empêcher l’administration du vaccin, en respectant l’administration à distance (en intercure) en cas d’administration d’un traitement de type chimiothérapie ou immunothérapie associé à la radiothérapie.
En cas de chirurgie :
Il sera proposé de réaliser l’injection à distance du geste, en fonction de l’évolution post opératoire.
En cas de greffe de cellules souches :
Il est recommandé de réaliser la vaccination 6 mois après la greffe.
En cas de complications :
Dans le cas d’une complication infectieuse, d’un état général altéré, d’une hospitalisation dans un contexte de complication aigue, il est recommandé de reporter l’administration du vaccin à la résolution des complications.
En cas d’hormonothérapie :
Rien ne semble empêcher l’administration du vaccin.
En cas de rémission du cancer :
Il n’existe aucune limitation à la réalisation du vaccin.
Nos équipes sont à votre écoute en cas de doute.
Combien de temps le vaccin protège-t-il ?
Les données actuelles montrent une protection d’au moins 4 mois. L’évolution des données permettra d’affiner cette information.
Dans tous les cas, la poursuite des mesures de protection (port du masque sur le nez et la bouche, lavage régulier des mains au soluté hydro-alcoolique, respect des distances et mesures d’hygiène habituelles) doit être maintenue jusqu’à la sortie de l’épidémie.
La protection est effective 7 jours après l’administration du vaccin.
Y a-t-il des contre-indications à la vaccination ?
Certaines situations imposent une vigilance plus particulière amenant à éviter de vacciner dans l’état actuel des connaissances :
- Une allergie connue sévère
- Une infection à Covid-19 dans les 3 derniers mois.
- Une autre vaccination dans les 14 derniers jours.
- Une infection en cours ou de la fièvre (T°c > 38°c dans les 48 dernières heures).
- Grossesse ou allaitement en cours