En cas de symptômes évocateurs ou lorsqu’un test de dépistage a donné un résultat positif, différents examens devront être pratiqués pour confirmer ou infirmer un diagnostic de cancer.
En cas de confirmation du diagnostic, ces examens permettront en outre de préciser la nature de la tumeur, de connaître son degré d’évolution et détecter la présence éventuelle de métastases à distance de la tumeur primaire. L’ensemble de ces éléments sont est essentiel à la mise en place d’un traitement adapté.
Tout diagnostic de cancer commence par un examen clinique attentif, le plus souvent suivi par la prescription d’un bilan sanguin et d’examens d’imagerie médicale.
Qu’est-ce qu’un marqueur tumoral ?
Les examens sanguins prescrits dans le cadre d’un diagnostic de cancer peuvent comprendre le dosage de marqueurs tumoraux.
Les marqueurs tumoraux sont des molécules produites en excès par les cellules cancéreuses. Certaines cellules normales de l’organisme peuvent également synthétiser ces molécules, mais en faible quantité. Ainsi, lorsque la concentration d’un marqueur tumoral s’élève dans le sang ou les urines d’un patient, cela peut correspondre à la présence d’une tumeur dans son organisme.
Toutefois, l’élévation de la concentration d’un marqueur tumoral ne suffit pas à établir un diagnostic : d’autres pathologies, bénignes ou malignes, peuvent conduire au même effet. De même, un dosage normal des marqueurs tumoraux ne suffit pas à exclure un diagnostic de cancer.
Selon le cancer suspecté, différents marqueurs seront dosés : le PSA (Prostate Specific Antigene) pour les cancers de la prostate, l’AFP (alpha-fœtoprotéine) pour ceux du foie, CA 125 pour ceux de l’ovaire ou de l’endomètre.
Quels examens d’imagerie médicale ?
L’imagerie médicale est aujourd’hui un des principaux outils de diagnostic des cancers. Elle permet d’obtenir des images, plus ou moins précises selon la technique employée, des organes internes et de visualiser ainsi les éventuelles tumeurs qu’ils présentent. Ces images apportent des informations sur la localisation, la taille et le stade évolutif des lésions tumorales. Au-delà de leur valeur diagnostique, elles sont donc très utiles à la mise en place d’une stratégie thérapeutique.
- L’échographie repose sur l’utilisation d’ultrasons. Elle permet d’examiner la plupart des organes de l’abdomen (foie, pancréas, vésicule biliaire, reins, ovaires, utérus…). Pour obtenir de meilleures images, il est parfois nécessaire d’introduire la sonde d’échographie dans une cavité de l’organisme (vagin, rectum ou œsophage) afin de la rapprocher de l’organe à étudier.
- La radiographie sert principalement à examiner le thorax, l’abdomen et les seins (mammographie). Cette méthode d’imagerie se fonde sur l’utilisation de rayons X. Dans certains cas, l’examen est réalisé après une injection de produits dits « de contraste », afin d’obtenir des images précises de l’organe à étudier.
- Le scanner (ou TDM pour tomodensitométrie) est un appareil qui utilise aussi des rayons X. Il permet toutefois l’obtention d’images beaucoup plus fines que la radiographie. Par ailleurs, la méthode conduit non pas à l’obtention d’une seule image plane mais à celle d’une série de clichés correspondant à autant de coupes de l’organe étudié. Le scanner permet ainsi de reconstituer une image en trois dimensions relativement précise de l’organe et des anomalies qu’il comporte. Là encore, l’injection de produit de contraste peut précéder l’examen.
- L’IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) est une technique encore plus sophistiquée, très utile à l’examen des organes mous et riches en eau comme le cerveau. Elle se fonde sur l’utilisation de champs magnétiques qui vont agir sur les molécules d’hydrogène présentes dans les tissus. Elle conduit à l’obtention d’images tridimensionnelles très précises des organes étudiés.
- Le PET-scan (ou tomographie d’émission par positons) est une technique d’imagerie dynamique qui permet de visualiser le fonctionnement des organes. Son principe associe l’injection d’une molécule radioactive qui va « marquer » les cellules actives de l’organisme, notamment les cellules cancéreuses, et l’utilisation d’un scanner.
- La scintigraphie est une autre méthode qui permet de visualiser l’activité des cellules de certains organes (cœur, thyroïde, poumons, os). Elle passe par l’injection d’une substance radioactive qui va diffuser jusqu’à l’organe à examiner. Ce traceur est ensuite détecté à l’aide d’une caméra spéciale (gamma-caméra) qui permet de reconstituer une image dynamique de l’organe.
Qu’est-ce qu’une endoscopie ? - L’endoscopie est une autre technique d’imagerie médicale qui permet la visualisation de l’intérieur des conduits ou des cavités de l’organisme. Elle se fonde sur l’utilisation d’un tube optique muni d’un système d’éclairage, couplé à une caméra miniaturisée et, le plus souvent, à des pinces qui permettent de réaliser des prélèvements en vue d’analyse (biopsie). Ce système, nommée endoscope peut être introduit dans l’organisme par les voies naturelles ou par une petite incision pratiquée en regard de l’organe à examiner. L’endoscopie du côlon est nommée coloscopie, celle de la vessie cystoscopie… On parle aussi parfois de fibroscopie.
Et la biopsie ?
Une biopsie consiste à prélever un échantillon de tissus suspect afin de l’analyser. Cet examen est presque toujours nécessaire pour établir un diagnostic de cancer : c’est le seul moyen de savoir si une anomalie est bénigne ou maligne et, le cas échéant, de connaître le type de cancer auquel on est confronté. Ces informations sont essentielles au choix de la stratégie thérapeutique à mettre en place.
Selon la localisation de la lésion détectée, le prélèvement sera effectué par ponction à l’aide d’une fine aiguille ou par endoscopie.